samedi 25 janvier 2014

12.5.14
Le rendez-vous était fixé vers 7h, le matin afin de prendre ensemble le chemin qui nous mènerait vite à l'intérieur des bois, en contrebas. Comme chaque fois, des commentaires étaient faits en Italien ou en Vénéto dont les significations seraient, selon les cas, plus ou moins compréhensibles.
Les coins les plus cachés des points de vue habituellement choisis pour les séances sur le motif revêtaient un mystère tout particulier et c'était eux qui portaient le mieux, sans raison particulière, les histoires vraies ou imaginées pour les générations qui s'étaient succédées sur ces collines.
Pour finir, la promenade fut un peu trop courte et les trésors de révélations pas si abondants que ce que les paroles mal comprises de mon interlocuteur aurait pu me faire espérer.

Portrait II  2014  Huile sur toile  100x81cms


15/4/14
Une bonne demi-génération de "voila" qui concluaient tout propos pour le rendre définitif ont débouché, contre toute attente, à cette ouverture qui permet enfin une deuxième partie à la phrase, une sorte de reprise, comme on dit en musique : c'est l'apparition du "du coup".
La pensée du "voila" ramenait toujours la parole à un constat sans appel. Le "du coup" propose une déduction à chaque fait et son usage intensif semble réparer de manière compulsive toutes les frustrations amassées par une bonne décennie de "voila".

24/3/14
Lorsque nous avions huit ou dix ans, c'était le petit chemin que nous prenions après avoir quitté la tour Saint Martin où nous sommes restés presque une année.
Nous le faisions le mercredi après-midi, avec la promesse du petit canard nommé Saturnin qui apparaitrait un peu plus tard sur nos écrans de télé.

25/1/14
Quelques billes colorées l'ont quitté, mais il reste encore, lisible, un titre qui pourrait être "HOLLY LAND" et les dessins, en dessous, sont presque identiques à ce qu'a pu être l'original, deux dromadaires montés dont l'un, couché, ne laisse plus guère entrevoir le personnage qui s'y est assis.

Tandis qu'ils passent, passent et repassent les plus beaux et un peu moins beaux instants de toutes leurs vies plus ou moins réussies, l'attention se contient sur le bel outil de connaissance que finit par être le dessin colorié et pasciemment noté sur l'écran, le témoignage de la lumière qui a été à un moment donnée, captée.

Bien sur, nous n'aimons pas les voir fouiller dans nos poubelles, mais pour bien voir les choses, ce qu'ils font la nuit, porte après porte, est bien plus dur pour eux et plus fatiguant que le travail que nous faisons, nous, le jour.

La veste est jaune canari légèrement orangé qui enferme une tenue intégralement noire. Les cheveux de la vieille dame sont un peu clairsemés, teints en brun rouge.
Tout à fait dessinable mais vite masquée par la femme voilée vêtue aussi de noir. Le fin fil blanc du téléphone coupe sa silhouette en deux moitiés, dans sa verticalité.

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